Ce n'est pas rien, mine de rien, cette transmutation. Pour rien au monde, et c'est rien de le dire, je n'aurais dit j'en ai rien à faire, cirer, battre (la liste est longue), il me faut écrire quelque chose, un petit rien, en moins de rien, si, si, en un rien de temps, rien de moins, rien de plus. On n'a rien pour rien, même si je suis bon à rien, rien de rien, même si je suis un moins que rien, un rien du tout, O.B. publiera mon billet comme un rien, bien qu'il ne rime à rien.
Mais, vous êtes encore là ! allez, circulez, y'a rien à voir !
Voici les transmutations, dans l'ordre de leur arrivée.
Transmutons, transmutons...je me sens l'âme transmutine aujourd'hui...Je tenterai donc de montrer qu'en partant de RIEN, on peut atteindre ses BUTS, pour peu qu'on soit persévérant(e):
Je suis parti de RIEN
Je n'avais aucun LIEN
Avec le monde des puissants. Me LIER
Avec eux ? J'étais trop FIER.
Et puis je détestais le FIEL
De leurs mots. Pour de l'or, du pétrole, du FUEL,
Me battre sans cesse en DUEL ?
Menacer de pauvres bougres endettés, à cause de sommes DUES
Sans états d'âme, les jeter dans les RUES ?
Non, je n'ai pas participé à cette infâme RUEE
A cet univers de profit et de RUSE
Quitte à passer pour une BUSE
Mille fois contre eux j'ai BUTE
Mais au final, j'ai atteint tous mes BUTS.
Beaucoup d'humains travaillent et moi je ne fais rien
Ce n'est pas si facile, mais j'y ai mis du mien.
Pour les uns c'est les croûtes, pour les autres les mies,
Les pains sont tout autant inégaux que les vies.
Certains feront bombance, bons rôtis et bons vins
Et d'autres auront des plats bien plus maigres que fins.
Beaucoup m'admirent ici, c'est vrai que j'ai des fans,
Au Cirque Mégalo j'ai le plus beau des vans.
Napo, lion
De rien à tout !
Je suis partie de rien
Sans famille sans lien
Pieds et poings liés
Sans relations sans coucher aux lits
Mes heures tristes lots
Obéissante aux lois
Rigides comme du bois
J'aurais pu me saouler ! Ah elle boit !
Nenni ! J'ai bossé pour avoir un toit
Suis arrivée malgré tout...
Tu vois mon p'tit gars, moi ch'suis parti de rien
L'chômage est ton problème eh ben c'est pas le mien.
Regarde les abeilles si tu veux faire ton miel :
Du matin jusqu'au soir elles s'activent sans fiel
Et en hiver tu sais elles se passent de fuel.
Chez elles pas d'histoires ,ni de cul ni de duel
Et leurs maigres richesses à leur travail sont dues,
Elles n'en retirent rien, quand elles meurent elles sont nues.
T'as r'tiendu la leçon, ceux qui bossent sont des nuls.
Tonton
Sur la glace on s'amuse, on fait tout, on fait rien
Je glissotte, je dérape, voilà que vous riez
Vous patinez aussi et nos mains, vous liez
Pour, sur la mélodie d'une valse de Litz
M'emporter, c'est charmant, vers un gai triple lutz
Le tout et le rien, alternances croisées
Je ne sens plus rien
Vraiment rien du tout.
Et pourquoi, là, ce lien ?
Mon sang n'est plus que moût.
Je reconnais ce lieu,
J'ai compris, je suis mort !
Ma main à une main est liée,
C'est la main d'un grand more.
Notre fin pouvait se lire,
Nous étions points de mire.
De cette isba, sur nous on a tiré.
Ils se sont bien battus ceux des mirs !
Ma tête contre un pilier repose sur un tore,
Je vois du pain, des croûtes et des mies.
Des offrandes ? Ai-je tort ?
Cet esprit qui fonctionne est-il mien ?
Avec mon corps ne fait-il pas un tout ?
Ah, voilà la fin, maintenant il n'y a plus rien.
Olivier de Vaux
La course relais
Nous étions vraiment partis de rien
chacun devait y mettre du sien
encourager l'équipe comme il sied
dans cette éprouvante course à pied.
Nous n'écoutions pas les vieilles pies
brasser les médisances et soulever les lies
promettre la défaite à notre destinée liée
tenter d' entamer notre moral à la lime.
Nous avions présenté notre plus fine lame
si rapide, si légère qu'une gazelle se pâme,
chaque tour de piste, était un pion damé
l'équipe adverse complètement à la rame
se délitait irrémédiablement, le moral sapé
les invectives fusaient, on sortait le linge sale
concurrents mine défaite, le teint pâle
déboussolés cherchaient encore le pôle.
Nous gagnions, allions avoir le beau rôle
singerions nous des paons jusqu'à faire la roue ?
Notre entraineur,valait bien un Guy Roux
avait scandé nos noms, jusqu'à la quinte de toux
seuls,nous n'étions rien, ensemble nous étions tout
"l'aire de RIEN"
C’est à n’y RIEN comprendre.
Vous en RIEZ encore!
Ne vous FIEZ pas aux apparences, ni à la position des lettres dans les mots.
Professeur Hur Luberlu, peu FIER, de bien haut vient de retomber.
Médi Zante, son assistante, depuis longtemps chuchotait derrière son dos qu’il était fou à LIER.
Elle est depuis 15 ans fidèlement LIEE à celui dont elle se gaussait des calamiteuses expériences officinales.
Penaud, regard de cocker et mèche en pétard, il la convia à LIRE les résultats de ses dernières recherches. Elle s’attendait au pire.
Tout commence un dimanche de grandes marées.
Nonchalant, il laisse traîner sa filoche rose fluo du côté des rochers à l’abri des déferlantes, la tête farcie de formules alchimiques.
Il baille, signe que l’heure du goûter est arrivée, et puis la mer qui monte menace de le noyer.
Alors qu’il garrotte d’une vieille ficelle effilochée son épuisette sur son vélo rouillé, il y retrouve ébahi des œufs de LIRI.
Retiré dans son antre au milieu des cornues, il dorlote, chouchoute ces espérances de mollusques gastéropodes. Dans l’incubateur de son athanor, il les dépose rêvant de les offrir en ragoût persillé et aillé à sa dulcinée.
A présent, comment expliquer à sa belle qu’il n’y aura pas de réveillon de la mer. L’éclosion espérée n’a pas été celle d’une bernique mais d’un minuscule oisillon de LORI arc-en-ciel. A n’en point douter, en bon perroquet, ce babillard humiliera Hur allant partout conter sa mésaventure.
Hur qui souffre d’un gigantesque complexe d’infériorité vis-à-vis de son lointain et valeureux cousin Ben Hur s’en remettra-t-il?
Non rien de rien
Aucun lien
Glups non il n'y a pas lieu
D'être au pieu
Avec des pies
Dans des prés
Elles nous ont pris
Et puis...
Elles s'envolent dans les buis.
Bruit de bris
Braille un brin
Lâche un bren
Aux cheveux ça fait du bien
Même si ça sent pas rien.
Parti de rien pour arriver à rien, je n'aurai de merci à dire à personne ! (C'est de Dac, non ?) d:^)
Et pour fermer la session, voici, hors sujet, les deux transmutations de Lenaïg qui, loin de son écran, avait décidé de prendre l'AIR, ce qui n'est pas RIEN !
Pour mettre la joie dans l'AIR,
Il faudrait que le sage AIT
Le pouvoir de ce qu'il DIT :
Qu'on se marie sans DOT,
A la fortune du POT !
La chance vient au point SOT,
Ainsi qu'au foyer le RÔT !
Reste ferme comme un ROC,
Refuse ce qui est TOC !
Eh, TOI, ne reste pas COI,
Pousse un CRI, tu seras CRU !
Ne sois pas un casse-COU
Et marre-toi comme un FOU.
Equilibre FOI et LOI
Et sois heureux comme un ROI !
Arrête de brasser l'AIR
De crier tout le temps : AÏE !
Met du piment dans ta VIE, Pour moi il n'y aura qu'une OIE
Ne reste pas comme une OIE OdV
Agit, voyage puis OSE !
Mais Lenaïg, en s'apercevant de sa bévue a eu vite fait de refaire sa copie, la voici :
Il était parti de RIEN.
Mais il y mettait du SIEN,
Sans perdre son tendre LIEN ...
Qu'il fût à Lyon, Laon ou LOEN*,
Il n'aimait pas être LOIN
De sa femme et prenait SOIN
De l'appeler chaque SOIR,
De là, d'ailleurs, où qu'il SOIT :
Son travail oui, mais son TOIT
Et sa famille avant TOUT !
* Loen : village de Norvège